S&S : Un petit peu, tous les jours

 

Extrait du livre “Simple & Sinistre” (S&S)


« Plus », ce n’est pas « mieux », c’est juste plus.

Steve Baccari

S&S : 100 Swings par séance

Il y a quinze ans, Michael Castrogiovanni, aujourd’hui SFG Team Leader, a identifié le volume idéal qui donne le plus de résultats pour le moindre investissement : 100 Swings par séance.

Au-delà d’un certain volume de travail, vous atteignez le point de « rendement réduit ». Le corps humain est un système non linéaire. Doubler le nombre de Swings, de 100 à 200, ne va pas doubler les résultats. Cela pourrait même les réduire dans certains domaines.

Puisque StrongFirst donne la priorité à la force et à la puissance, limiter le volume des Swings à 100 est impératif.

S&S : le Swing

À l’intérieur de notre corps, les adaptations pour la force et pour l’endurance se livrent une compétition féroce. Mais, à part quelques rares professionnels de chaque extrémité du spectre, tels que les powerlifters et les marathoniens, la vie de la majorité des gens requiert les deux : et la force, et l’endurance.

S&S : la force ou l’endurance ?

Le professeur Arcady Vorobyev a établi que lorsque l’on excède un certain volume de travail de force ou de puissance, le développement de ces qualités s’arrête au profit de l’endurance. Les expériences sur les haltérophiles ont démontré que 100 répétitions par type d’exercice était un volume maximal pour une séance avant que l’endurance ne prenne définitivement le pas sur les deux autres qualités.

Alors, 100 répétitions n’est pas juste un joli chiffre rond.

Augmenter le nombre de répétitions par série serait tout aussi contre-productif.

Faites plus de 10 répétitions et transformez votre entraînement en un bain d’acide. Votre puissance chutera dans la foulée et votre niveau global d’énergie chutera le lendemain.

Étant donné le nom de notre organisation, StrongFirst, cela va sans dire que nous gardons le nombre de répétitions bas pour ne pas diluer la force et la puissance. En Swings, nous pourrions aller même plus bas que 10. Cinq répétitions permettent de générer encore plus de puissance et moins d’acide, et respectent mieux le modèle d’origine de l’entraînement anti-glycolytique de Verkhoshansky. Mais, dans ce cas, nous n’aurions pas d’autres adaptations intéressantes, telles que l’hypertrophie musculaire.

Le Relevé, en raison de sa nature semi-statique et du temps plus long que l’on passe sous tension, exige beaucoup moins de séries et de répétitions. Cinq séries d’une répétition par bras ont l’air facile, sur papier. Mais quand vous les faites avec une technique correcte et une charge respectable, vous obtenez ce que vous cherchez. Ces cinq répétitions gardent les muscles sous tension aussi longtemps que 5 séries de 8 répétitions du Développé couché. C’est une charge de travail sérieuse, dont l’histoire de la culture physique confirme l’efficacité pour développer la force musculaire.

S&S : le Relevé

S&S : la réserve d’énergie

Une autre raison vitale de garder le nombre de répétitions bas, par série et par séance, est de laisser suffisamment d’énergie pour vos autres occupations : pratiquer votre sport, être prêt à remplir votre mission sur un champ de bataille ou tout simplement profiter de votre vie quotidienne plutôt que traîner vos pieds jusqu’au soir.

Selon Ivan Ivanov, coach des gymnastes d’élite bulgares, l’objectif d’une séance d’entraînement est de stocker de l’énergie dans le corps, plutôt que de l’épuiser. C’est une mentalité puissante. D’après son expérience, 100 répétitions par mouvement explosif remplissent cette mission et elles doivent être exécutées tous les jours.

Recommander de s’entraîner sans jours de repos alors que l’objectif est de stocker de l’énergie peut paraître étrange. Mais l’entraînement quotidien modéré maintiendra les réservoirs de carburant musculaires pleins, tout en rendant les tissus résistants aux microtraumatismes et éliminant presque les courbatures. C’est votre assurance d’être toujours prêt.

Le professeur Vorobyev explique que la récupération incomplète stimule la capacité de récupération. Votre corps apprend littéralement comment récupérer plus vite, sinon… Ceux qui ont fait leur service militaire confirmeront mes propos. Après le premier jour d’instruction de base, vous avez eu des courbatures. Mais vous avez persisté (comme si vous aviez le choix) en continuant avec votre dose quotidienne de pompes et de footings jusqu’au jour où ils sont devenus une normalité. Si on vous avait donné un choix improbable de faire de l’exercice uniquement après une récupération complète, vous y seriez encore, une poule mouillée raide de courbatures. C’est pour cela que le programme S&S, tout en tolérant un minimum de deux séances par semaine si vous êtes vraiment sous pression, prescrit l’entraînement quasiment quotidien.

S&S : le workout vs la recharge

Considérez votre séance S&S non pas comme un workout, mais comme une recharge.

Une des significations du verbe anglais to work out est « épuiser par extraction ». Réfléchissez-y une minute et demandez-vous si c’est vraiment votre objectif. Comparez cela à la « recharge », le nom que les Russes ont donné à la séance d’exercices revigorants faite tôt le matin. Alors, oubliez le workout et adoptez la recharge !

Un autre avantage d’un programme qui ne repousse pas vos limites : vous pouvez le suivre pendant très, très longtemps. Les débats au sujet de la fréquence optimale de changement des programmes d’entraînement bouillonnent sur Internet.

Cela dépend.

Plus l’entraînement est intense, plus souvent le programme devrait être changé. En l’occurrence, si votre programme de Soulevé de terre prévoyait de monter jusqu’au 1RM une fois par semaine, vous ne pourriez le suivre que 2 (pour les athlètes avancés) à 6 (pour les débutants) semaines. C’est pour cela que les adeptes du système d’entraînement Westside Barbell changent leurs exercices toutes les deux semaines.

D’un autre côté, vous pouvez suivre le programme de Steve Justa (celui qui prévoit jusqu’à 15 singles par jour avec 70 % du 1RM) aussi longtemps que vous voulez. J’ai pu rencontrer des gens qui ont, sans aucun stress, amené leur Soulevé de terre de 180 à 220 kg après une année passée sur ce programme de « force facile ».

Vous pouvez suivre S&S et continuer à progresser pendant très longtemps. Le principal obstacle au progrès n’est pas dans le programme, mais dans votre capacité de rester fidèle à votre mission, sans vous laisser distraire par le spectacle « son et lumières » du « pop fitness ».

La certification SFG 1

Pour conclure

Il va de soi qu’avant d’entamer un programme d’entraînement, quelle que soit sa nature, vous devez apprendre les techniques de base. C’est l’objectif de nos formations :

En revanche, si vous vous entraînez depuis longtemps et souhaitez désormais partager votre expérience avec d’autres passionnés, nous pouvons vous enseignez la meilleure manière de le faire lors de nos certifications :

Enfin, si vous êtes un pratiquant confirmé et souhaitez vous protéger contre les aléas de l’entraînement physique, intéressez-vous à notre nouvelle formation StrongFirst Resilient.


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Triceps brachial et le Soulevé de terre